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EXPO VOLTI DI CITTA' - PORTRAITS DE VILLES   -   06/07 Novembre 2015 HOME GALLERY GAMBETTA

LA TRAVERSEE DES APPARENCES

 

Les architectes ne se promènent pas en ville comme nous ; ils sont chez eux. En effet, ils déambulent parmi les œuvres de leurs collègues, vivants ou morts, comme des lecteurs attentifs poursuivent le sens d’une histoire tout au long d’un texte qu’ils déchiffrent peu à peu. Ils bâtissent en rêve des villes imaginaires que les hommes du futur pourraient habiter plus librement ; un espace où la circulation des corps ne se heurterait pas à la résistance des matériaux mais où ils glisseraient tranquillement à travers une enfantine traversée des apparences.

C’est par cette approche d’une réalité augmentée de sa propre histoire qu’Ivan Esposito nous propose aujourd’hui dans sa nouvelle exposition, Volti di città, un ensemble de dessins en noir et blanc – certains rehaussés d’un jus d’aquarelle – né d’un avant-monde rêvé qui sera peut-être demain le nôtre.

Tout est ici d’une grande fluidité. De longues silhouettes allongées au premier plan – on pense bien sûr aux célèbres Riclining figures d’Henri Moore ; notamment à celle qui est devant l’Unesco à Paris – ouvrent sur un paysage, parfois compliqué, qu’elles humanisent. Ce sont aussi des visages, de face ou de profil, qui flottent  dans l’air, occultent de majestueuses façades romaines, contournent des dômes, se perdent dans l’espace d’un rêve éveillé.

Alors, quand l’architecte laisse courir son crayon et cède un peu à la folie du dessinateur, c’est le parvis d’une villa palladienne qui apparaît dans son équilibre, une église sur pilotis, un bouquet de  tours inspiré de San Gimignano. L’humour est aussi très présent dans ces dessins qui par leur profusion rappellent la BD : animaux étranges, cargo qui passe délicatement sur la ville, couples amoureux ; ici ou là un petit signe amical à de Chirico et Picasso réjouira le spectateur.

Pour encourager ce beau travail en devenir d’Ivan Esposito, je laisserai la parole à un autre architecte, Frank Lloyd Wright : Les bâtiments, aussi, sont des enfants de la terre et du soleil.

 

Patrick Maury

VOLTI DI CITTA'

 

Il n’est passé qu’une année du premier dessin de cette série. Depuis le Septembre 2014, au fait, l’auteur a dessiné sans cesse, produisant presque 200 œuvres, entre les moyens et les grands formats, dans un élan de production fébrile et libératoire.

Rapide, spontanée, impulsif, on aurait l’impression qu’Ivan Esposito ait eu la nécessité de fixer certaines images et mémoires. Même les traits rapides et les techniques utilisés - le crayon, le stylo, l’encre noire - nous parlent de cette fougue, de l’envie de vider la tête et remplir le papier.

De cette prolifique production, une thématique dominante à permis d’en sélectionner une soixantaine d’ouvres : les vestiges de Rome, l’idée de bourg, les corps et les visages oniriques qui dominent la scène.

Cette exposition, qui nous parle du monde intérieur de l’auteur, est visée à nous montrer un recueil de villes, réelles ou imaginaires, qu’il habite de personnages et d’histoires.

Paysages métaphisiques sont peuples des corps ou des statues, de figures humaines, vraisemblables ou faussés, qui envahissent le tableau en devenant l’axe porteur.

D’autre fois, l’homme, de protagoniste, se réduit en comparse et ne devient qu’un simple facteur d’échelle en face de la majestueuse architecture des vestiges romaines.

Cet aller-retour entre le dessin et le subconscient, transforme  l’observateur de simple spectateur à protagoniste des scènes racontées.

A mi-chemin entre souvenir et utopie, le dessin se transforme, ainsi, dans une scène, ou chacun pourrait retrouver son propre visage, sa mélancolie et ses paysages oniriques.

 

Vincenza Provenzano

Photos de l'exposition

Dans l'exposition:

Série A1 (84x60)

Série A3 (42x30)

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